mercredi 30 novembre 2011

Ne pas rater de dialyse et faire tout son temps

Pendant mes années passées en dialyse, j'ai malheureusement trop vu de personnes manquer des dialyses ou faire tout leur possible pour se faire couper du temps de traitement.  Ceci est très mauvais et peut être dangereux.

Tout d'abord, une dialyse adéquate ne remplace qu'une partie (moins de 15%) de la fonction rénale normale, vous pouvez donc facilement imaginer qu'est-ce qui se passe lorsque vous ne venez pas du tout en dialyse.  Si un patient rate des dialyses assez fréquemment son corps va retenir les déchets, ce qui entraînera une sensation permanente de fatigue.  Rater des dialyses peut aussi causer les symptomes suivants : faiblesse, perte d'appétit, fatigue, perte de poids et de masse musculaire, des nausées, des troubles du sommeil et un mauvais goût dans la bouche.  Il est également plus risqué pour le patient sous-dialysé d'attrapper des infections.  Le patient s'expose aussi à la rétention de minéraux toxiques tels que l'acide et les électrolytes.  Beaucoup de patients nient ces symptomes et peuvent souffrir des conséquences de l'urémie ou de problèmes respiratoires dûs à une affection sérieuse appelée oedème pulmonaire où le liquide est accumulé dans les poumons.

Vous pouvez aussi ne rien ressentir de ces symptômes et, à un moment donné, le corps vous rattrape et vous serez obligés de faire 4 heures au lieu de 3 hres 1/2 parce que les examens aux 4 mois démontreront que vous êtes mal dialysé.

Si vous avez des problèmes d'horaire ou de transport, n'attendez pas qu'ils se règlent tout seuls, ils ne se régleront jamais.  Adressez-vous aux personnes ressources mises à notre disposition dans l'équipe  multidisciplinaire qui nous entourre.  Et dites-vous que personne n'ira se faire dialyser à votre place.  C'est donc très important de se présenter impérativement à toutes vos séances de dialyse, d'arriver à l'heure et de faire tout son temps.  Parce qu'après tout, ne nous leurrons pas : il s'agit de notre vie.


mardi 29 novembre 2011

Exemples de menus pour dialysés (Canadian Kidney Foundation)

Vous trouverez sans doute que la planification des repas est un défi pour vous à certains moments. Regardez les exemples de menus suggérés ci-bas et vous verrez que ce n'est pas si difficile. Votre nutritionniste peut vous aider à choisir les meilleurs ingrédients et les portions adéquates pour réaliser de nouvelles recettes ou vos recettes préférées.

Tel que promis, je vous ai transcris les recettes du livre  "Bien manger et la dialyse" de la National Kidney Fondation sur  "101 recettes sans sel".               

Chaque recette de ce livre a été analysée pour déterminer la quantité des éléments suivants : calories, glucides, protéines, matières grasses, sodium, potassium et phosphore. Chacune des recettes a également été analysée pour déterminer les équivalents rénaux et diabétiques rénaux en utilisant la liste National Renal Diet Exchange Lists. Si vous en désirez une copie, faites-en la demande auprès de votre nutritionniste. Cette liste comprend un équivalent de sel qui contient 250 milligrammes de sodium.

Les recettes proposées dans le menu ci-bas ont été analysées pour déterminer à la fois l'équivalent rénal et diabétique rénal. Toutefois, certaines de ces recettes peuvent contenir trop de sucre pour les patients diabétiques. Ces recettes sont identifiées par le commentaire "Non recommandé pour les diabétiques".

L'analyse des recettes a été faite par ordinateur en utilisant le logiciel suivant : Practor Care, Neutri Practor 6000; San Diego, Californie, 1990; Food Processor II, ESHA Research, Salem, Oregon; et Pennington's "Bowes & Church's Food Values of Portions Commonly Used"/16e edition.

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Source : Un programme éducatif de la National Kidney Foundation Inc., pour les patients, développé par le Conseil sur la nutrition rénale.  -  Supporté par une subvention à l'éducation de Amgen Inc.
1996 - The National Kidney Foundation Inc.
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jeudi 3 novembre 2011

La fatigue en dialyse

En phase de pré-dialyse
Les patients atteints d'insuffisance rénale développent généralement une anémie liée à la diminution de la sécrétion par les reins de l'érythropoïétine, une hormone assurant la production des globules rouges", Pour lutter contre l'anémie et la fatigue assez intense qui l'accompagne, l'administration d'érythropoïétine de synthèse (ARANESP)  est donc souvent indispensable tant avant que pendant la période de dialyse.

L'insuffisance rénale entraîne également des problèmes au niveau de l'élimination des déchets acides et du taux de potassium sanguin. Ces deux complications pourront être partiellement corrigées par la mise en dialyse du patient.

Quand une fatigue en remplace une autre
Lorsque l'hémodialyse devient inévitable, la fatigue liée au dysfonctionnement des reins fait place à la fatigue du traitement. L'épuration du sang s'effectuant sur une courte période de temps (de neuf à douze heures par semaine), l'hémodialyse s'avère être assez "brutale" et épuisante pour les patients. Réduire la durée des séances et en augmenter la fréquence pourrait bien entendu être envisagé, mais cela ne ferait qu'augmenter la fatigue liée aux trajets à effectuer jusqu'aux centres de dialyse.

Conseils pour éviter la fatigue
En arrivant à la maison, faites une longue sieste.  La journée d'une dialyse, reposez-vous et essayez de ne pas travailler trop fort.  Ne prenez pas de trop gros repas avant la dialyse car la digestion s'avère difficile pendant la dialyse et vous êtes davantage fatigué.  Essayer de relaxer le plus possible pendant la dialyse.  Changez-vous les idées, regardez la télévision, apporter votre ordinateur, lisez, mais ne restez pas à rien faire et à broyer du noir.

Approche pluridisciplinaire
Quand la maladie s'aggrave, l'appétit des patients a souvent tendance à diminuer. Certains aliments riches en protéines comme la viande suscitent également souvent le dégoût des personnes atteintes d'insuffisance rénale. Des comportements alimentaires suseptibles d'intensifier la fatigue causée par la maladie. Les conseils d'une diététicienne s'avèrent dès lors indispensables pour aider les patients à suivre un régime adapté à un mode de vie actif. Mais parce qu'à la fatigue physique se greffe souvent une fatigue psychique, un soutien psychologique est parfois nécessaire pour atténuer l'angoisse liée à la maladie. L'approche pluridisciplinaire de l'insuffisance rénale est donc plus que jamais de mise lorsqu'il s'agit de combattre la fatigue.