En phase de pré-dialyse
Les patients atteints d'insuffisance rénale développent généralement une anémie liée à la diminution de la sécrétion par les reins de l'érythropoïétine, une hormone assurant la production des globules rouges", Pour lutter contre l'anémie et la fatigue assez intense qui l'accompagne, l'administration d'érythropoïétine de synthèse (ARANESP) est donc souvent indispensable tant avant que pendant la période de dialyse.
L'insuffisance rénale entraîne également des problèmes au niveau de l'élimination des déchets acides et du taux de potassium sanguin. Ces deux complications pourront être partiellement corrigées par la mise en dialyse du patient.
Quand une fatigue en remplace une autre
Lorsque l'hémodialyse devient inévitable, la fatigue liée au dysfonctionnement des reins fait place à la fatigue du traitement. L'épuration du sang s'effectuant sur une courte période de temps (de neuf à douze heures par semaine), l'hémodialyse s'avère être assez "brutale" et épuisante pour les patients. Réduire la durée des séances et en augmenter la fréquence pourrait bien entendu être envisagé, mais cela ne ferait qu'augmenter la fatigue liée aux trajets à effectuer jusqu'aux centres de dialyse.
Conseils pour éviter la fatigue
En arrivant à la maison, faites une longue sieste. La journée d'une dialyse, reposez-vous et essayez de ne pas travailler trop fort. Ne prenez pas de trop gros repas avant la dialyse car la digestion s'avère difficile pendant la dialyse et vous êtes davantage fatigué. Essayer de relaxer le plus possible pendant la dialyse. Changez-vous les idées, regardez la télévision, apporter votre ordinateur, lisez, mais ne restez pas à rien faire et à broyer du noir.
Approche pluridisciplinaire
Quand la maladie s'aggrave, l'appétit des patients a souvent tendance à diminuer. Certains aliments riches en protéines comme la viande suscitent également souvent le dégoût des personnes atteintes d'insuffisance rénale. Des comportements alimentaires suseptibles d'intensifier la fatigue causée par la maladie. Les conseils d'une diététicienne s'avèrent dès lors indispensables pour aider les patients à suivre un régime adapté à un mode de vie actif. Mais parce qu'à la fatigue physique se greffe souvent une fatigue psychique, un soutien psychologique est parfois nécessaire pour atténuer l'angoisse liée à la maladie. L'approche pluridisciplinaire de l'insuffisance rénale est donc plus que jamais de mise lorsqu'il s'agit de combattre la fatigue.